1- Pouvez-vous nous décrire votre activité ?
A l’origine je suis enseignante en arts appliqués et culture artistique. J’enseigne cette discipline à des élèves qui ont entre 14 et 30 ans ce qui va de la troisième à l’école d’ingénieur. Toutefois, depuis une dizaine d’année maintenant, j’interviens principalement au sein de la FS Pack de Cognac en tant qu’enseignante de design. Mes objectifs sont multiples : Dans un premier temps, mon rôle est d’accompagner les étudiants dans une démarche de projet, leur apprendre à être méthodiques, curieux, observateurs dans leur environnement tout en leur transmettant un bagage culturel, cela afin de proposer des idées innovantes. Ensuite, dans le cadre des projets et des concours comme le CNE, mon travail sera de leur apprendre à faire cohabiter la créativité, les contraintes techniques, formelles ainsi que la gestion du travail en groupe. Enfin, mon dernier objectif sera de leur donner les outils nécessaires pour communiquer au mieux leurs idées. Formation aux logiciels de rendu 2D, 3D, vidéo, c’est une part importante du travail qui permet aux étudiants de valoriser le fond par la forme.
2- Votre école est fidèle au Concours Emballé 5.0 organisé par le CNE depuis le début de l’aventure. Parlez-nous d’Emballé 5.0 vu et vécu par vos étudiants et par l’équipe pédagogique ?
Effectivement, Le concours Emballé 5.0 est pour nous devenu un rendez-vous incontournable de l’année. Ce concours a de séduisant, qu’il est très ouvert en termes de solutions, de matériaux, de scenario d’usage et permet aux étudiants chaque année de pouvoir s’exprimer et trouver des solutions différentes. Il exige de se tenir au courant des nouveautés mais aussi de ce qui existe déjà, de trouver des réponses innovantes mais réalistes, avec des contraintes qui ne seront pas liées à une marque mais bien à des considérations ergonomiques, d’usage et environnementales. De plus, sur la forme, le rendu est un excellent exercice pour les étudiants pour apprendre à communiquer leurs idées, au-delà du travail en équipe qui leur donne une très bonne vision de ce qui les attend dans le monde professionnel. Enfin, lorsque nous avons la chance de faire partie des six sélectionnés, l’exercice « 6’’ pour convaincre » est extrêmement formateur et fait partie des meilleurs souvenirs des étudiants qui ont la chance de l’avoir vécu.
3- Vous avez « designé » et réalisé les trophées d’Emballé 5.0 cette année. Racontez-nous le parcours créatif et technique ?
Déformation professionnelle oblige, ma démarche créative n’est finalement pas si différente que celle utilisée lors de conception de packagings. Seul le cahier des charges change. Toutefois, si je peux citer une contrainte commune : ce que j’imagine doit avoir du sens. Il est important selon moi que tout ce qui est imaginé puisse s’expliquer autrement que par un aspect purement esthétique qui est certainement un des aspects les plus subjectifs qui existe. Vient ensuite, la difficulté de trouver la solution technique la plus efficace. J’ai la chance de travailler avec des professionnels qui manipulent de nombreux matériaux et ce avec un plateau technique conséquent. Finalement trouver les solutions de réalisation, travailler avec des techniciens qui ont une autre vision que la mienne est aussi grisant que d’avoir imaginé une forme …