1- Pouvez-vous nous présenter votre fonction et les activités de l’ADRIA en quelques mots ?
L’ADRIA (ou Association pour le Développement, la Recherche et l’Innovation Agroalimentaire), est un centre technique agro-alimentaire situé en Bretagne, à Quimper.
Nos équipes pluridisciplinaires et complémentaires comptent 70 collaborateurs : docteurs, ingénieurs, chefs de projets, consultants formateurs, chargés d’études et techniciens qui apportent leurs expertises aux industriels via 3 pôles de compétences :
– Food & Pack Solutions : soutien R&D des industriels agro-alimentaires à tous les stades de la conception (de la formulation au transfert industriel), et de l’ingrédient au produit fini emballé.
– Qualité et Sécurité des Aliments : microbiologie prévisionnelle, validation de méthodes alternatives et typage bactérien.
– Formation, Audit et Conseils : sur tous les aspects liés à la fabrication du produit : qualité / hygiène / réglementation, process / production / développement / innovation – nutrition / évaluation sensorielle, et emballages.
Je suis pour ma part Responsable d’activité emballage au sein du pôle Food Pack Solutions.
J’accompagne nos clients et adhérents sur toutes leurs interrogations liées à l’emballage : choix des matériaux adéquats pour la conservation produit, aptitude au contact alimentaire et démarche d’éco-conception.
2- Quelles sont les axes prioritaires de l’ADRIA pour une économie circulaire des emballages auprès de ses adhérents ?
Les actualités se multiplient autour de cette thématique, au travers notamment des lois AGEC et Climat, des politiques « anti-plastique » et clean label, et des nouveaux modes de consommation (vrac, réemploi…).
Ces démarches ont des répercussions à la fois sur le choix de l’emballage et sur la formulation du produit et il est difficile pour les industriels de l’agro-alimentaire de savoir quelles actions mener et comment les prioriser.
Mais… pourquoi parler « produit » dans une question concernant l’économie circulaire des emballages ?
Parce que le produit et l’emballage sont inter-dépendants, et toute modification de l’un impacte l’autre.
Par exemple, si l’on modifie la composition d’un matériau plastique pour le rendre recyclable, on influe sur ses propriétés barrière et par conséquent sur la conservation du produit.
A l’inverse, la reformulation d’un produit dans une démarche de clean label doit interroger sur le besoin de modifier l’emballage pour assurer la même durée de vie produit.
Ainsi l’Adria, forte de sa double compétence « contenu-contenant », guide les industriels dans leur démarche de transition en prenant en compte le couple produit / emballage, pour définir le plus adapté aux besoins spécifiques de chaque entreprise.
Sur le sujet spécifique emballage, nous ne privilégions pas une seule piste de travail, mais accompagnons nos clients et adhérents :
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- Dans la compréhension des enjeux de ces démarches,
- Dans la définition de leur « juste emballage », en travaillant sur le(s) axe(s) « 3R » les plus adapté(s) à leurs produits, à leur stratégie d’entreprise, aux attentes marchés et réglementaires,
- En nous basant sur des éléments factuels et pragmatiques.
3- L’ADRIA a rejoint en fin d’année 2021 le CNE en tant qu’adhérent à son 9ème collège (autres entreprises et autres associations) : pourriez-vous nous expliquer ce qui mobilise l’ADRIA à supporter le CNE et ses actions au bénéfice du Juste Emballage ?
Tout d’abord, parce que le CNE et ses publications sont une référence dans le domaine de l’emballage, sur lesquels nous pouvons nous appuyer pour répondre à nos adhérents et clients.
Celles-ci apportent un éclairage et un positionnement sur les sujets d’actualité, de manière factuelle et sont appuyées sur l’expertise et la vision transverse d’acteurs multiples de l’emballage.
Également, le fait de pouvoir participer aux groupes de travail et autres évènements organisés par le CNE nous permettra de pouvoir échanger, créer du réseau, avec différents intervenants de l’emballage encore une fois pour accompagner au mieux nos clients et adhérents.
4- Le CNE est à l’écoute de ses adhérents, quels sont les thèmes que le CNE devrait documenter dans le cadre de ses futurs groupes de travail ou dans le cadre de ses matinées CNE PACK FOCUS ?
Il y a une effervescence dans les engagements « anti-plastique », ou en lien avec l’économie-circulaire (réemploi, incorporation de recyclé…) avec malheureusement trop souvent :
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- Une méconnaissance, voire un mésusage des termes employés,
- Un manque de vision sur la pertinence des solutions existantes,
- Un manque d’encadrement, voire des dérives dans les pratiques (par exemple, des risques « sécurité des aliments » : sur l’aptitude au contact dans le cas d’utilisation de recyclé, sur l’hygiène dans le cas du réemploi…).
Il existe déjà un comité « allégations environnementales » au CNE, mais pourquoi pas aller plus loin en apportant un point de vue expert et des bonnes pratiques sur ces sujets.