1- Pouvez-vous nous présenter votre fonction au sein de Ferrero en quelques mots ? ainsi que votre mission au sein du GT Emballages à l’ANIA
En tant que Directeur des relations extérieures de Ferrero en France, je dirige les affaires institutionnelles, relations avec nos parties prenantes et la responsabilité sociétale d’entreprise. C’est à ces égards que j’ai rejoint le GT emballages de l’ANIA qui mixe ces trois responsabilités. En tant que co-Président de ce groupe de travail, ma conviction est que ce n’est que collectivement que nous trouverons des solutions pragmatiques, réalisables et impactantes pour relever ce défi qu’est la mise en place d’une véritable économie circulaire des emballages.
2- Vous avez participé à la table ronde lors de notre colloque coorganisé par le CNE et le Symop machines d’emballage du 15 décembre 2021 portant sur le thème « Emballages et Machines : tous ensemble, accélérons la transition ! ».
a. Qu’avez-vous retenu de cet évènement supporté par le ministère délégué à l’Industrie (sujets traités, nouvelles informations, etc.) ?
Le thème en soit est déjà très éloquent : il faut accélérer la transition ensemble ! L’aspect collectif est crucial pour la réussite de nos projets. La ministre de l’industrie l’a exprimé clairement : la France est dans le top 3 européen de consommation d’emballages, 2ème sur le plastique. Nous devons donc tous prendre notre part pour réussir cette transition. L’enjeu réside dans le collectif, et cette notion ne nous est pas inconnue au sein de l’industrie agroalimentaire, puisque nous représentons plus de 15 000 entreprises, dont 98% de PME ! Cela signifie que nous devons embarquer autant d’individualités avec leurs modèles, contraintes et cultures d’entreprise, en coopération avec les acteurs des filières d’emballages, recycleurs et fabricants de machines notamment.
b. Quels sont les messages clés que le lecteur doit retenir de cette table ronde dans le cadre de l’accélération du tempo pour un Juste Emballage ?
Si on ne considère que l’impact environnemental, le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas. La réduction des emballages est bien entendu un levier, mais il ne faut pas perdre de vue la fonction de l’emballe qui est avant tout de protéger. C’est pour cela que le Juste Emballage me paraît parfaitement incarner la bonne approche : un emballage utile, qui protège, qui assure la sécurité du produit, qui puisse être en contact avec les produits alimentaires, qui utilise peu de matière, dont le process est durable, et qui est véritablement recyclable. Parmi les sujets prioritaires, il me semble que le sujet des petits emballages est une piste de progrès à explorer, d’autant plus au regard des engagements à utiliser peu de matière. Il y a ici un paradoxe qu’il faudra gérer pour que ces emballages puissent être triés, captés dans les centres de tri et recyclés.
c. Comment le CNE associé au Symop peut-il contribuer à accélérer les projets afin de pérenniser l’élan initié par le colloque ?
Le CNE a d’ores et déjà bien identifié l’enjeu collectif du sujet des emballages. Nous devons poursuivre sur cette voie et poursuivre la recherche des meilleures solutions techniques et les mettre à disposition du plus grand nombre pour atteindre cette ambition d’économie circulaire. Pour sortir d’un modèle linéaire, nous avons besoin de développer des innovations qui servent à tous. Le recyclage chimique semble prometteur, mais nous devons accélérer la recherche et développement pour des applications qui servent à reproduire des emballages propres au contact alimentaire.
3- Quels sont les sujets « emballages » d’actualité que le GT Emballages de l’ANIA juge prioritaire et que le CNE pourrait investiguer dans le cadre de ses groupes de travail ?
La volonté collective doit inspirer nos pistes de travail. Le sujet des emballages n’est pas seulement une affaire de grand groupe. Nous devons donner les moyens à toute entreprise, quelle que soit sa taille, de mettre en place des dispositifs pour innover en matière d’emballages et les intégrer dans une filière vertueuse. Cela passe notamment par des solutions techniques accessibles et par des aides, notamment de l’ADEME qui fait déjà un travail remarquable d’accompagnement des entreprises.