-
Pouvez-vous nous présenter votre fonction et les activités de GS1 France en quelques mots ?
GS1 est une organisation internationale de standardisation, présente dans plus de 150 pays, neutre et à but non lucratif, qui a été créée par les entreprises il y a 50 ans pour faciliter et automatiser leurs échanges à travers à un langage commun. Il permet ainsi de définir et d’identifier un produit de manière unique, de lui attribuer un code unique, de capturer les données relatives à ce produit et de les échanger tout au toute la chaîne de valeur. Nous sommes très connus pour le code-barres, « le bip en caisse de Supermarché, scanné 10 milliards de fois par jour dans le monde. Nous comptons plus de 2 Millions d’entreprises et 58 000 en France parmi nos adhérents, qui opèrent leur commerce grâce aux standards GS1.
Pour ma part, mon rôle avec mon équipe est d’animer cette plateforme de collaboration pour créer, par consensus, les standards de demain en lien avec les nouveaux enjeux réglementaires, environnementaux et sociétaux.
-
GS1 France a rejoint cette année le CNE en tant qu’adhérent à son 9ème collège (Autres entreprises et associations) : pourriez-vous nous expliquer ce qui mobilise GS1 à supporter le CNE et ses actions ?
GS1 France a fait le choix stratégique de faire un focus sur les questions liées à la réduction de l’impact des emballages, en lien avec son positionnement vers davantage de circularité dans l’économie. C’est un sujet avec beaucoup d’enjeux pour nos communautés historiques d’adhérents et un défi collectif à relever pour les écosystèmes avec un rôle central des standards pour passer à l’échelle. C’est tout naturellement que GS1 France se tourne vers le CNE en qualité d’acteur central et autorité morale sur le sujet majeur. Notre rôle est de fédérer les acteurs autour d’une cause commune et ensuite de créer, par consensus, le cadre normatif permettant d’apporter des réponses concrètes, pour l’ensemble des entreprises, grandes et petites.
-
Pouvez-vous nous parler de l’initiative Impack’t de GS1 France notamment en lien avec le Juste Emballage cher au CNE ?
Le « Juste Emballage » est selon nous celui qui remplit sa fonction (logistique, sécurité, marketing) avec désormais une préoccupation permanente sur la réduction de son impact environnemental par davantage d’écoconception, de recyclabilité, de réemployabilité etc…
Impack’t se concentre à fédérer les initiatives pour adresser de façon holistique la problématique « Emballages » et développer les standards pour accélérer la mise en œuvre de stratégies publiques 3R (Réduction, Réemploi, Recyclage) ambitieuses et réalistes au plan économique
Par exemple : on a besoin de partager plus de données sur la nature des emballages utilisées, on a besoin de créer un modèle de traçabilité unifié des emballages réutilisables, on a besoin de nouvelles solutions de marquages (invisibles) pour mieux trier industriellement les déchets, etc.
Notre programme de travail comprend 6 axes : la donnée emballage, le développement du réemploi, le vrac, le tri industriel, l’emballage logistique et les nouveaux modes de consignes numériques.
-
Le CNE est à l’écoute de ses adhérents, il organise chaque année 3 groupes de travail en lien avec l’actualité ou en anticipation, quels sont les thèmes que le CNE pourrait investiguer et qui feraient sens pour GS1 France ?
On aimerait un CNE qui montre la voie sur la façon de penser l’emballage de demain dans un contexte de forte pression sur les matières et de nécessaire réduction de ses impacts, sans bien entendu omettre la fonction première de l’emballage (décrite plus haut)
Quelle sont les solutions accessibles pour mettre en œuvre aujourd’hui des stratégies 3R efficaces et ambitieuses ?
Penser l’emballage de « demain » et GS1 France travaillera sur les données associées qui permettront de rendre possibles le partage de données, la traçabilité des emballages comme les contenants réutilisables, les conditions de l’interopérabilité favorisant de nouveaux modèles économiques
Nous savons tous que le monde de l’emballage se trouve à un tournant de son histoire. Le travail collaboratif au sein du CNE se doit d’accompagner cette grande bascule, éclairer les choix individuels des metteurs en marché.
